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- Les classiques intemporels
- « Stairway to Heaven » – Led Zeppelin (1971)
- « Comfortably Numb » – Pink Floyd (1979)
- « Hotel California » – Eagles (1976)
- Les virtuoses qui ont repoussé les limites
- « Eruption » – Van Halen (1978)
- « Cliffs of Dover » – Eric Johnson
- Les improvisateurs de génie
- « Voodoo Child (Slight Return) » – Jimi Hendrix Experience (1968)
- « Since I’ve Been Loving You » – Led Zeppelin
- Les solos qui racontent une histoire
- « Free Bird » – Lynyrd Skynyrd (1973)
- « November Rain » – Guns N’ Roses (1991)
- Les pionniers qui ont ouvert la voie
- « Johnny B. Goode » – Chuck Berry
- « Purple Rain » – Prince (1984)
- Les solos qui ont marqué leur époque
- « Beat It » – Michael Jackson (1982)
- « Sweet Child O’ Mine » – Guns N’ Roses (1987)
- L’héritage des grands solos
La guitare électrique est l’instrument emblématique du rock. Ses riffs accrocheurs et ses solos enflammés ont façonné la bande-son de générations entières. Certains passages sont devenus de véritables hymnes, reconnaissables dès les premières notes.
Plongée dans l’univers des solos de guitare les plus légendaires, ceux qui ont transcendé le simple exercice technique pour atteindre le statut d’œuvres d’art à part entière.
Les classiques intemporels
« Stairway to Heaven » – Led Zeppelin (1971)
Impossible de parler de solos mythiques sans évoquer celui de Jimmy Page sur « Stairway to Heaven ». Tiré de l’album Led Zeppelin IV, ce passage est devenu la référence ultime pour des générations de guitaristes en herbe. Sa force réside dans son apparente simplicité qui cache une profonde émotion. Page a réussi l’exploit de créer un son novateur avec les moyens techniques limités de l’époque. La tension qui monte progressivement tout au long du solo en fait un moment d’une rare intensité.
« Comfortably Numb » – Pink Floyd (1979)
Le solo final de David Gilmour sur ce titre de l’album The Wall est régulièrement cité comme l’un des plus grands de tous les temps. D’une durée de 2 minutes 24, il déploie toute la palette expressive du guitariste. Gilmour utilise sa célèbre Stratocaster noire pour produire un son à la fois aérien et puissant. Les notes semblent littéralement pleurer, traduisant parfaitement l’atmosphère mélancolique du morceau. Un moment d’une beauté orchestrale qui transcende le simple cadre du rock.
« Hotel California » – Eagles (1976)
Le duel de guitares final entre Don Felder et Joe Walsh est entré dans la légende. Ce passage de plus de 2 minutes clôt magistralement le titre phare de l’album éponyme des Eagles. Les deux guitaristes se répondent et s’entremêlent avec une précision chirurgicale. L’anecdote veut qu’il ait fallu trois jours entiers de répétitions pour atteindre cette perfection. Le résultat est un savant mélange d’échelles majeures et mineures qui crée une ambiance douce-amère unique.
Les virtuoses qui ont repoussé les limites
« Eruption » – Van Halen (1978)
En à peine 1 minute 42, Eddie Van Halen a révolutionné l’approche de la guitare électrique. Ce court instrumental ouvrant le premier album de Van Halen est une démonstration époustouflante de vitesse et de précision. Van Halen y popularise la technique du tapping, qui consiste à frapper les cordes directement sur le manche. L’histoire raconte qu’il jouait dos au public lors des premiers concerts pour éviter que ses gestes ne soient copiés. « Eruption » reste 45 ans plus tard un passage obligé pour tout guitariste souhaitant repousser ses limites techniques.
« Cliffs of Dover » – Eric Johnson
Eric Johnson est considéré comme l’un des guitaristes les plus doués techniquement. « Cliffs of Dover » en est la parfaite illustration. Le morceau allie virtuosité et sens mélodique avec une fluidité déconcertante. Johnson y déploie un arsenal impressionnant : arpèges ultra-rapides, picking dynamique, et un son cristallin devenu sa marque de fabrique. Chaque note semble avoir été ciselée avec une précision d’orfèvre.
Les improvisateurs de génie
« Voodoo Child (Slight Return) » – Jimi Hendrix Experience (1968)
Jimi Hendrix a redéfini ce qu’il était possible de faire avec une guitare électrique. « Voodoo Child (Slight Return) », extrait de l’album Electric Ladyland, en est l’exemple parfait. Le solo, largement improvisé, est un feu d’artifice d’inventivité. Hendrix y utilise magistralement la pédale wah-wah, donnant à son instrument des inflexions quasi-vocales. Sa capacité à fusionner technique, émotion et expérimentation sonore reste inégalée.
« Since I’ve Been Loving You » – Led Zeppelin
Jimmy Page livre ici une autre démonstration de son talent d’improvisateur. Le solo de « Since I’ve Been Loving You » est un modèle d’expressivité blues-rock. Page y déploie un phrasé d’une grande précision, utilisant les bends et le vibrato pour insuffler une émotion palpable à chaque note. L’utilisation subtile des gammes mineures crée une atmosphère mélancolique intense qui colle parfaitement au texte de la chanson.
Les solos qui racontent une histoire
« Free Bird » – Lynyrd Skynyrd (1973)
Le solo final de « Free Bird » est entré dans l’histoire pour sa longueur épique et son intensité croissante. Sur la version album de près de 9 minutes, les guitaristes Allen Collins et Gary Rossington se livrent à un duel virtuose pendant plus de 4 minutes. Le solo évolue progressivement, passant de passages mélodiques à des envolées techniques vertigineuses. Chaque concert était l’occasion d’ajouter de nouvelles variations, faisant de « Free Bird » un morceau en constante évolution.
« November Rain » – Guns N’ Roses (1991)
Slash livre ici l’un de ses solos les plus mémorables. Sur ce titre épique de plus de 8 minutes, le guitariste au chapeau haut-de-forme déploie tout son talent mélodique. Le solo final est un modèle d’équilibre entre technique et émotion. L’utilisation judicieuse du bend donne une puissance particulière à chaque note. Slash parvient à traduire musicalement toute la charge émotionnelle des paroles, créant un véritable climax symphonique.
Les pionniers qui ont ouvert la voie
« Johnny B. Goode » – Chuck Berry
Bien que non mentionné dans la liste initiale, il est impossible de parler de solos emblématiques sans évoquer Chuck Berry. Son introduction sur « Johnny B. Goode » a posé les bases de ce que serait le rock’n’roll. Les doubles cordes et le phrasé incisif de Berry ont influencé des générations de guitaristes. Ce solo, d’une apparente simplicité, contient en germe toute l’énergie et l’attitude du rock.
« Purple Rain » – Prince (1984)
Prince était un multi-instrumentiste de génie, capable de transcender les genres. Son solo sur « Purple Rain » est l’exemple parfait de sa capacité à fusionner virtuosité technique et pure émotion. Le passage alterne moments de réflexion complexe et fulgurances d’improvisation. Prince parvient à faire littéralement chanter sa guitare, prolongeant les émotions exprimées dans les paroles. Le solo se conclut par un cri aigu caractéristique, comme pour souligner l’intensité du moment.
Les solos qui ont marqué leur époque
« Beat It » – Michael Jackson (1982)
Quand la pop rencontre le hard-rock, cela donne l’un des solos les plus reconnaissables des années 80. Eddie Van Halen a prêté son talent à Michael Jackson pour ce titre de l’album Thriller. En à peine 30 secondes, le guitariste déploie tout son arsenal technique : tapping, vibrato, harmoniques artificielles. Ce passage a contribué à populariser le son Van Halen bien au-delà du cercle des amateurs de hard-rock.
« Sweet Child O’ Mine » – Guns N’ Roses (1987)
Slash livre ici un autre solo d’anthologie. Sur ce titre de l’album Appetite for Destruction, le guitariste combine technicité et sens mélodique avec un talent rare. L’utilisation du bend et du vibrato donne une expressivité particulière à chaque phrase. Le timbre caractéristique de Slash, obtenu grâce à l’association d’une Gibson Les Paul et d’un ampli Marshall, est devenu une référence pour toute une génération de guitaristes.
L’héritage des grands solos
Ces solos mythiques continuent d’inspirer les musiciens d’aujourd’hui. Leur influence dépasse largement le cadre du rock, irriguant des genres aussi divers que le metal, la pop ou même le jazz fusion. L’arrivée d’outils numériques comme Moises permet désormais aux guitaristes amateurs d’isoler ces passages légendaires pour les étudier en détail. La possibilité de ralentir le tempo ou de boucler certaines sections ouvre de nouvelles perspectives d’apprentissage.
Mais au-delà de la technique pure, ce qui fait la grandeur de ces solos, c’est leur capacité à transcender le simple exercice de style pour toucher l’auditeur au plus profond. Qu’il s’agisse de l’émotion à fleur de peau d’un David Gilmour ou de la fureur incandescente d’un Jimi Hendrix, ces passages sont devenus des moments de pure magie musicale. Ils prouvent, s’il en était besoin, que la guitare électrique reste l’un des moyens d’expression les plus puissants jamais inventés par l’homme.