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- Les arguments en faveur d’une tonte précoce
- Stimuler la repousse printanière
- Éliminer les mauvaises herbes précoces
- Préparer le terrain pour les travaux de printemps
- Les risques d’une tonte trop précoce
- Fragiliser le gazon face au gel
- Compacter un sol encore humide
- Perturber la faune du jardin
- Quand commencer à tondre : les repères à suivre
- La reprise de croissance active
- L’assèchement du sol
- La fin des gelées nocturnes
- Comment procéder pour la première tonte de l’année
- Régler la hauteur de coupe
- Choisir le bon moment
- Procéder par étapes
- Alternatives à la tonte en février
- Le ratissage
- La scarification légère
- L’épandage d’engrais
- Adapter ses pratiques au changement climatique
- Repenser le calendrier d’entretien
- Choisir des espèces adaptées
- Réduire les surfaces tondues
- L’impact environnemental de la tonte
- La pollution sonore et atmosphérique
- La gestion des déchets de tonte
- L’impact sur la biodiversité
- Le point de vue des professionnels
- L’approche traditionnelle
- L’adaptation aux nouvelles conditions climatiques
- La gestion différenciée
Les jardiniers amateurs se posent souvent la question : faut-il sortir la tondeuse dès le mois de février ?
Avec des hivers de plus en plus doux, on peut être tenté de s’y mettre tôt.
Mais est-ce vraiment une bonne idée pour la santé de notre gazon ?
Entre risques et avantages, démêlons le vrai du faux sur cette pratique qui divise.
Les arguments en faveur d’une tonte précoce
Certains jardiniers défendent l’idée de tondre dès février, quand les conditions s’y prêtent. Voici leurs principaux arguments :
Stimuler la repousse printanière
Une tonte légère en fin d’hiver peut stimuler la croissance du gazon et favoriser un démarrage plus rapide au printemps. En coupant les pointes jaunies par le froid, on permet à la lumière d’atteindre la base des brins d’herbe.
Éliminer les mauvaises herbes précoces
Certaines adventices comme le pâturin annuel peuvent commencer à pousser dès février. Une tonte précoce permet de les éliminer avant qu’elles ne se développent trop.
Préparer le terrain pour les travaux de printemps
Tondre en février peut faciliter d’autres travaux d’entretien comme l’aération du sol ou le regarnissage de la pelouse, à réaliser au début du printemps.
Les risques d’une tonte trop précoce
Malgré ces arguments, de nombreux experts déconseillent de tondre en février. Voici pourquoi :
Fragiliser le gazon face au gel
Même si les journées se réchauffent, des gelées nocturnes restent possibles en février et mars. Or, une herbe fraîchement coupée est plus sensible au gel, qui peut endommager les tissus végétaux.
Compacter un sol encore humide
En février, le sol est souvent gorgé d’eau après les pluies hivernales. Passer la tondeuse sur un terrain détrempé risque de tasser la terre et d’asphyxier les racines du gazon.
Perturber la faune du jardin
De nombreux insectes auxiliaires comme les coccinelles ou les chrysopes passent l’hiver dans les herbes hautes. Une tonte précoce peut détruire ces abris naturels et perturber la biodiversité du jardin.
Quand commencer à tondre : les repères à suivre
Plutôt que de se fier au calendrier, mieux vaut observer certains signes pour savoir quand sortir la tondeuse :
La reprise de croissance active
Attendez que l’herbe ait recommencé à pousser activement, généralement quand les températures moyennes dépassent les 10°C pendant plusieurs jours.
L’assèchement du sol
Le terrain doit être suffisamment sec pour supporter le passage de la tondeuse sans se tasser. Évitez de tondre si la terre colle aux chaussures.
La fin des gelées nocturnes
Pour ne pas risquer d’endommager le gazon, attendez que le risque de gel soit passé, généralement vers mi-mars dans la plupart des régions.
Comment procéder pour la première tonte de l’année
Si vous décidez de tondre en fin d’hiver, voici quelques précautions à prendre :
Régler la hauteur de coupe
Pour la première tonte, réglez la lame plus haut que d’habitude. Une coupe à 5-6 cm de hauteur est idéale pour ne pas stresser le gazon.
Choisir le bon moment
Tondez de préférence en milieu de journée, quand l’herbe est bien sèche. Évitez les matins où la rosée est encore présente.
Procéder par étapes
Ne coupez pas plus d’un tiers de la hauteur de l’herbe en une seule fois. Si nécessaire, effectuez plusieurs passages espacés de quelques jours.
Alternatives à la tonte en février
Si vous hésitez encore à sortir la tondeuse, voici d’autres travaux utiles à réaliser en fin d’hiver :
Le ratissage
Un bon coup de râteau permet d’aérer le gazon et d’éliminer les feuilles mortes et débris accumulés pendant l’hiver.
La scarification légère
Une scarification superficielle peut être bénéfique pour éliminer la mousse et aérer le sol, à condition de ne pas trop agresser le gazon.
L’épandage d’engrais
Fin février-début mars est le bon moment pour apporter un engrais riche en azote pour stimuler la repousse printanière.
Adapter ses pratiques au changement climatique
Avec le réchauffement global, nos habitudes de jardinage évoluent. Voici quelques réflexions à mener :
Repenser le calendrier d’entretien
Les saisons se décalent progressivement. Il faut rester attentif aux conditions réelles plutôt que de suivre un calendrier fixe d’année en année.
Choisir des espèces adaptées
Certains mélanges de gazon résistent mieux à la sécheresse et nécessitent moins d’entretien. C’est à prendre en compte lors du semis ou du regarnissage.
Réduire les surfaces tondues
Laisser des zones d’herbes hautes favorise la biodiversité et demande moins d’entretien. C’est une tendance croissante dans les jardins écologiques.
L’impact environnemental de la tonte
Au-delà de la santé du gazon, il faut aussi considérer l’impact écologique de nos pratiques :
La pollution sonore et atmosphérique
Les tondeuses thermiques sont source de nuisances sonores et d’émissions de CO2. Les modèles électriques ou les tondeuses manuelles sont des alternatives plus écologiques.
La gestion des déchets de tonte
Les tontes de gazon peuvent être valorisées en paillage ou en compost plutôt que d’être jetées. C’est un excellent moyen de recycler cette matière organique.
L’impact sur la biodiversité
Une tonte trop fréquente ou trop rase nuit à de nombreuses espèces d’insectes et de plantes sauvages. Varier les hauteurs de coupe permet de préserver des habitats diversifiés.
Le point de vue des professionnels
Les avis des experts en entretien des espaces verts sont partagés sur la question de la tonte en février :
L’approche traditionnelle
Beaucoup de jardiniers professionnels restent attachés au calendrier traditionnel qui préconise de commencer les tontes en mars-avril.
L’adaptation aux nouvelles conditions climatiques
Certains spécialistes estiment qu’il faut s’adapter au réchauffement et commencer l’entretien plus tôt si les conditions le permettent.
La gestion différenciée
De plus en plus de professionnels adoptent une approche différenciée, en adaptant l’entretien à chaque zone du jardin selon ses spécificités et son usage.
En définitive, la décision de tondre ou non en février dépend de nombreux facteurs : le climat local, le type de gazon, l’état du sol, et vos objectifs pour votre jardin. L’essentiel est d’observer attentivement votre pelouse et d’agir en fonction de ses besoins réels plutôt que de suivre un calendrier rigide. Une approche réfléchie et respectueuse de l’environnement vous permettra d’avoir un beau gazon tout en préservant la biodiversité de votre jardin.