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Les amateurs de deux-roues peuvent pousser un soupir de soulagement.
La circulation inter-files (CIF), cette pratique tant appréciée des motards et scootéristes, vient d’obtenir un sursis inattendu.
Initialement prévue pour s’achever prochainement, l’expérimentation de la CIF en France a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2024.
Une décision qui fait l’effet d’une bouffée d’air frais pour les utilisateurs de motos et scooters, en attendant les conclusions définitives du Centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA).
Un rappel des règles de la circulation inter-files
Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec cette pratique, voici un récapitulatif des principales règles à respecter :
- Vitesse maximale autorisée : 50 km/h
- Différentiel de vitesse avec les autres véhicules : 30 km/h maximum
- Lieux autorisés : autoroutes et routes à deux chaussées séparées par un terre-plein central, avec au moins deux voies dans chaque sens
- Vitesse minimale requise sur l’axe : 70 km/h ou plus
- Interdiction de doubler un autre deux-roues en inter-files
- Obligation de réintégrer une voie classique si le trafic devient fluide (vitesse supérieure à 50 km/h)
Les départements concernés par l’expérimentation
L’expérimentation de la CIF, lancée le 2 août 2021, ne concerne pas l’ensemble du territoire français. Elle est actuellement en vigueur dans 21 départements, répartis comme suit :
- Les 8 départements de la région Île-de-France
- Bouches-du-Rhône
- Var
- Alpes-Maritimes
- Haute-Garonne
- Gironde
- Hérault
- Isère
- Loire-Atlantique
- Nord
- Rhône (incluant la métropole lyonnaise)
- Drôme
- Vaucluse
- Pyrénées-Orientales
Le cas particulier du périphérique parisien
Si la circulation inter-files est globalement autorisée en Île-de-France, le périphérique parisien a connu quelques rebondissements. Pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, les deux-roues ont été privés de CIF sur cet axe crucial, ainsi que sur les voies olympiques. Heureusement, depuis le 8 septembre dernier, les motards ont pu reprendre leurs habitudes.
Cependant, l’avenir de la CIF sur le périphérique reste incertain. Anne Hidalgo, la maire de Paris, a exprimé son souhait de transformer les anciennes voies olympiques en voies de covoiturage et de réduire la vitesse maximale à 50 km/h sur l’ensemble du périphérique. Si ces mesures venaient à être adoptées, elles sonneraient le glas de la circulation inter-files sur cet axe, puisque la pratique n’est autorisée que sur les routes où la vitesse maximale est d’au moins 70 km/h.
Les arguments des associations de motards
Face à ces menaces potentielles, les associations de motards ne restent pas les bras croisés. Elles militent activement pour que les deux et trois-roues motorisés puissent au minimum circuler dans les futures voies de covoiturage. Leurs arguments sont multiples :
- Les motos et scooters contribuent à fluidifier le trafic routier
- Ils permettent de réduire l’empreinte carbone du secteur des transports
- Leur utilisation aide à désengorger les transports en commun, déjà saturés aux heures de pointe
Un avenir encore incertain
Bien que la prolongation de l’expérimentation jusqu’à fin 2024 soit une excellente nouvelle pour les motards, l’avenir de la circulation inter-files reste flou. Le rapport final du CEREMA sera déterminant pour décider de la pérennisation ou non de cette pratique. De plus, les décisions locales, comme celles envisagées pour le périphérique parisien, pourraient avoir un impact significatif sur la CIF dans certaines zones.
Les motards et scootéristes devront donc rester vigilants et suivre de près les évolutions réglementaires dans les mois à venir. Une chose est sûre : la bataille pour le maintien de la circulation inter-files est loin d’être terminée.
En attendant, profitez de cette prolongation inattendue, mais n’oubliez pas : la sécurité reste la priorité absolue sur la route. Respectez les règles, restez attentifs, et continuez à démontrer que la CIF peut être une pratique sûre et bénéfique pour tous les usagers de la route.