Afficher Masquer le sommaire
- Le compteur Linky, fruit d’une volonté européenne
- Un déploiement presque achevé
- Les réticences persistent
- 2025 : l’année de vérité
- Quels seront ces frais ?
- Les avantages du Linky mis en avant
- Un dilemme pour les consommateurs
- L’impact sur le portefeuille
- Les alternatives possibles
- Vers une généralisation inéluctable ?
Le temps presse pour les foyers français qui n’ont pas encore franchi le pas du compteur Linky.
D’ici l’été 2025, environ 2 millions de ménages devront se résoudre à installer cet équipement controversé, sous peine de voir leur facture d’électricité gonfler.
Cette échéance, fixée par les autorités, marque un tournant dans le déploiement massif des compteurs communicants en France.
Le compteur Linky, fruit d’une volonté européenne
L’histoire du compteur Linky ne date pas d’hier. Elle prend racine dans la directive européenne 2009/72/CE, qui visait à moderniser les réseaux électriques à l’échelle du continent. La France a emboîté le pas en 2015, avec la loi n° 2015-992 du 17 août qui a donné le coup d’envoi au déploiement national. C’est Enedis, le gestionnaire du réseau public de distribution d’électricité, qui s’est vu confier cette mission d’envergure.
Un déploiement presque achevé
À l’heure actuelle, le compteur Linky est déjà une réalité pour la grande majorité des Français. Fin juin 2024, Enedis avait installé 37,2 millions de ces boîtiers vert anis, soit un taux d’équipement impressionnant de 94,5%. Mais que faire des 5,5% restants, représentant environ 2 millions de foyers ? C’est là que le bât blesse.
Les réticences persistent
Malgré les années qui passent, une frange de la population reste hostile à l’installation du Linky. Les raisons invoquées sont diverses :
- Craintes liées aux ondes électromagnétiques
- Peur d’une surveillance accrue de la consommation
- Méfiance envers les nouvelles technologies
- Attachement aux anciens compteurs
Ces réticences, bien que minoritaires, ont conduit à une situation où certains foyers refusent catégoriquement l’installation du compteur communicant.
2025 : l’année de vérité
Face à cette situation, les autorités ont décidé de passer à la vitesse supérieure. À partir de l’été 2025, les foyers qui n’auront toujours pas de compteur Linky devront faire face à des frais supplémentaires. Cette décision, actée en 2022 par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), vise à responsabiliser les usagers réfractaires.
Quels seront ces frais ?
Le montant exact des frais n’a pas encore été dévoilé. La CRE a indiqué que les modalités précises et les montants facturés seront fixés dans le cadre du dispositif de tarification TURPE 7, qui entrera en vigueur à l’été 2025. Une chose est sûre : la facture s’annonce salée pour les irréductibles du compteur traditionnel.
Les avantages du Linky mis en avant
Face aux réticences, Enedis ne cesse de mettre en avant les atouts du compteur Linky :
- Relevé automatique de la consommation
- Facturation au réel, sans estimation
- Possibilité de suivre sa consommation en temps réel
- Interventions à distance pour certaines opérations
- Meilleure gestion du réseau électrique
Ces arguments suffisent-ils à convaincre les derniers réfractaires ? Rien n’est moins sûr.
Un dilemme pour les consommateurs
Les 2 millions de foyers concernés se retrouvent face à un choix cornélien : accepter l’installation du Linky ou payer plus cher. Certains pourraient être tentés de continuer à fournir leur consommation manuellement, mais cette option s’accompagnera désormais d’un surcoût.
L’impact sur le portefeuille
Bien que le montant exact des frais supplémentaires ne soit pas encore connu, il est clair que l’objectif est d’inciter fortement à l’adoption du Linky. Les ménages devront peser le pour et le contre :
| Avec Linky | Sans Linky |
|---|---|
| Installation gratuite | Frais supplémentaires |
| Relevé automatique | Relevé manuel |
| Facturation au réel | Risque d’estimations |
Les alternatives possibles
Face à cette situation, certains consommateurs pourraient envisager des alternatives :
- L’autoconsommation : produire sa propre électricité via des panneaux solaires
- Le passage aux fournisseurs alternatifs : certains pourraient proposer des solutions sans Linky
- La réduction drastique de la consommation : pour minimiser l’impact des frais supplémentaires
Cependant, ces options ne sont pas toujours réalistes ou accessibles à tous.
Vers une généralisation inéluctable ?
L’échéance de 2025 marque-t-elle la fin de la résistance au compteur Linky ? Il est probable que de nombreux foyers finissent par céder face à la pression financière. Néanmoins, certains irréductibles pourraient persister dans leur refus, quitte à payer plus cher.
Une chose est sûre : le paysage énergétique français est en pleine mutation. Le compteur Linky, qu’on l’aime ou non, s’impose comme un élément central de cette transformation. Les 2 millions de foyers encore non équipés devront faire un choix crucial dans les mois à venir, un choix qui impactera directement leur portefeuille et leur relation à l’énergie.
Alors que l’été 2025 approche à grands pas, le débat autour du Linky est loin d’être clos. Entre enjeux économiques, technologiques et sociétaux, ce petit boîtier vert cristallise de nombreuses tensions. Reste à voir comment les derniers réfractaires réagiront face à cette ultime pression.
