Dans son discours de Villepinte le lundi 1er mai, la candidate du FN Marine Le Pen, a repris mot pour mot le discours de François Fillon. Légalement, un discours politique fait partie de la propriété intellectuelle protégé par des droits d’auteur et ne peut donc pas être repris. En théorie, la candidate de l’extrême droite est en tort et pourrait être poursuivie par François Fillon.
Un discours copié-collé
Le discours prononcé par Marine Le Pen lors de son meeting du 1er mai à Villepinte était calqué sur les paroles prononcées par François Fillon deux semaines avant sur la géographie de la France et sa langue. En étant l’invitée du JT de 20 heures sur TF1, la candidate déclare que ces phrases n’ont pas été écrites par le Républicain François Fillon car elles sont signés Paul-Marie Coûteaux, qui était associé au FN en 2012 avant d’écrire pour le parti de François Fillon plus récemment.
Marine Le Pen répond devant la presse que son but était de « faire un clin d’œil » : « Bien sûr, j’étais parfaitement au courant, puisque ce sont des passages de quelqu’un qui a été ma plume en 2012 d’ailleurs, qui est devenue la plume de Fillon entretemps. L’idée, c’était de faire un clin d’œil ».
A qui appartient le discours ?
Le souverainiste Paul-Marie Coûteaux a bien confirmé avoir écrit pour François Fillon et n’ont pas pour le parti de Marine Le Pen. A qui appartient donc l’œuvre original ? Si l’œuvre a été coécrite par les membres du parti républicain, elle rentre alors dans l’œuvre collective et si un contrat de cession de droits d’auteur a été passé entre Fillon et Coûteaux, alors, la candidate du FN Marine Le Pen devait avoir l’accord écrit pour pouvoir le citer dans son discours.
Dans tous les cas, s’il n’y a pas eu cession des droits, alors aucun des deux candidats n’avaient le droit de citer intégralement les paroles de Coûteaux et sans en donner la source.