Comprendre le surbooking

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Après les récents faits révélés sur l’affaire du vol United Airlines qui ont choqué la majorité d’entre nous, nous avons pu remarquer que les internautes sur la toile ont réagi de façon très solidaire envers ce pauvre passager victime de surbooking. Ils ont ainsi montré leur indignation à travers des vidéos tournant en dérision l’attitude choquante de la compagnie aérienne.

Qu’est-ce que le surbooking ?

Il s’agit d’une méthode consistant à vendre plus de billets qu’il n’y a de places disponibles dans l’avion. Cela peut paraitre absurde pour certains d’entre vous, mais c’est sans compter sur le fait que lors d’un enregistrement (présentation des passagers avant l’embarquement) un faible pourcentage de passagers ne se présentent pas. En jouant sur ces défections, les compagnies aériennes utilisent donc le surbooking (ou surréservation en français) pour entrer dans leurs frais et obtenir un taux de remplissage équivalent ou presque à 100%. Ce concept est original dans le sens où tout le monde y trouve son compte, la compagnie aérienne, elle pallie les annulations de dernière minute et vend davantage de sièges, tandis que les voyageurs eux, paient moins cher leurs billets.
Cette pratique reste totalement légale.

Cependant, dans le cas où il y a plus de passagers que de places disponibles dans l’avion, la compagnie se réserve le droit de refuser des passagers contre un dédommagement. « Quand vous achetez un billet d’avion, vous acceptez les conditions de vente qui donnent des droits importants à la compagnie aérienne », souligne Robert Mann du cabinet R.W. Mann & Company.

Que faire en cas de surréservation ?

Le transporteur aérien avec lequel vous avez choisi d’embarquer, a le droit de refuser des passagers. Cependant, cela se passe rarement comme dans l’affaire du vol United Airlines. Au préalable, le transporteur aérien demande s’il y a des volontaires pour renoncer à leur vol en contrepartie de certains avantages suivant les accords menés entre les deux parties ; le(s) passager(s) en question et la compagnie aérienne. Dans la plupart des cas, la compagnie en question se charge de dédommager les désagréments causés et offre alors l’hébergement, la restauration et parfois un remboursement partiel du billet. Si vous ne souhaitez pas ou ne pouvez pas attendre le vol suivant, la compagnie doit vous rembourser votre billet.
Si toutefois il n’y a pas de volontaire, comme dans l’affaire de la compagnie United Airlines, la compagnie se réserve donc le droit de refuser des passagers contre leur gré. Toutefois, la compagnie en question, conformément au droit européen, doit permettre au passager victime de surbooking d’avoir le droit à des dédommagements comme ceux cités plus haut.

Est-il possible de se faire expulser comme dans l’affaire de l’United Airlines ?

Normalement non ! En effet, l’annonce du surbooking est faite avant l’embarquement contrairement à cette affaire, où l’annonce a eu lieu directement au sein de l’avion. Il s’agit donc d’une erreur commise par la compagnie. Une affaire de crise mal gérée qui a conduit à une enquête interne pour savoir comment les équipes gèrent les cas de surbooking.

Vidéo de l’expulsion violente du passager de la compagnie United Airlines :

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